« La finance n’est pas forcément l’ennemie de la planète mais elle doit vite choisir. »
Militante pour la justice sociale et environnementale, Lucie Pinson commence à s’attaquer à la responsabilité des décideurs financiers, économiques et politiques dans les inégalités et dommages écologiques alors qu’elle finit ses études de sciences politiques. Elle participe à l’organisation des contre-sommets du G8 et du G20 de 2011 et travaille alors successivement sur le rôle de la spéculation dans la volatilité des prix sur les marchés agricoles et la financiarisation de la nature. Elle rejoint les Amis de la Terre France en 2013 en tant que chargée de campagne sur la finance privée et les agences de crédit aux exportations puis porte son combat à l’international en devenant la coordinatrice européenne d’une campagne visant les ré/assureurs internationaux. Elle va développer pendant ces 7 années une forte expertise sur le rôle de la finance dans l’expansion des énergies fossiles et mener des campagnes qui vont contribuer à convaincre des dizaines d’acteurs financiers, à adopter des politiques de sortie du secteur du charbon. En 2020, elle reçoit le prix Goldman pour l’environnement en reconnaissance de son travail sur le sujet. La même année, Lucie fonde Reclaim Finance afin d’élargir son combat à l’ensemble du secteur financier – notamment aux régulateurs et autorités publiques – et pour travailler tout autant à la fin des financements aux énergies fossiles qu’à la transformation des pratiques du secteur financier pour en faire un levier positif de transformation économique. Elle intervient régulièrement depuis près de 10 ans dans les médias et dans des conférences de renom (Ted, grandes écoles…) pour alerter sur la nécessité de suivre les financements des banques. En 2023, Lucie est listée par le Times Magazine comme une des 100 personnes les plus influentes en matière de climat.
En images
Made in Marseille. Article de Loïs Elziere publié le 8 septembre 2021. Visuel © Made in Marseille
Qui n’a jamais rêvé d’immortaliser un selfie dans les Calanques, devant un panorama à couper le souffle pour se lancer dans la course aux Likes ? Instagram et Facebook ont réinventé notre façon de « consommer » la nature. Face à la surfréquentation d’espaces naturels souvent fragiles et menacés, quel est le risque ?
Reporterre. Article de Justine Guitton-Boussion et Quentin Hulo publié le 12 déc. 2022. Visuel © Quentin Hulo/Reporterre
Sur les réseaux sociaux, les influenceurs multiplient les comportements anti-écologiques. Des attitudes qui ne passent plus en 2022 : entre commentaires mécontents, lettres ouvertes et collectif d’interpellation, la résistance s’organise.
Slate. Article d’Hélène Bourelle publié le 12 août 2022. Visuel © Matt Winkelmeyer / Getty Images North America / AFP
Sur les réseaux sociaux, la majorité des influenceurs continue à promouvoir des modes de vie incompatibles avec la transition écologique. Publicité pour des marques de fast fashion, allers-retours en avion pour des séjours éclairs à l’étranger, dressing qui déborde, multiplication de contenus sponsorisés pour encourager leurs communautés à consommer de manière frénétique… Les comportements anti-écologiques qui foisonnent sur les réseaux sociaux font la fortune des influenceurs et des marques qui les financent.
Non-sens commun, un essai de Pascal Beria paru le 22 mars 2023 aux éditions L’Harmattan
Dans Non-sens commun, Pascal Beria nous livre une réflexion sur l’industrie du contenu et l’évolution des usages. Il réserve un chapitre aux influenceurs, où il rappelle notamment que « quiconque a acquis une audience possède, par conséquent, une responsabilité dont il n’a pas nécessairement conscience. »
Le Monde. Article de Sevin Rey-Sahin publié le 24 juin 2022. Visuel © Paye ton influence
« Que se passerait-il si Léna Situations ou Squeezie devenaient écolos ? » Si ces deux instagrammeurs, cumulant à eux deux 11 millions d’abonnés, promouvaient les voyages en train plutôt que des allers-retours à New York en avion, les joies de la sobriété heureuse plutôt que les marques de la fast fashion ? C’est la question que pose le collectif Paye ton influence dans une tribune publiée le 9 juin sur le site Vert.
« La transition écologique est à 80 % de la transition agricole. »
Hélène Grosbois est activiste pour le vivant en zone hyper-rurale. Après avoir travaillé dans le secteur financier, elle se reconvertit en 2019 dans le maraîchage afin de vivre en cohérence avec les valeurs écologiques qu’elle défend. Hélène met l’accent à travers ses interventions sur la nécessité de préserver et de réensauvager le vivant pour résorber l’urgence écologiste.
Sur LinkedIn, ses positions radicales interpellent et ouvrent le débat. Elle sensibilise les professionnels à la sixième grande extinction de masse, et dénonce donc l’utilisation des pesticides et prône la croissance de l’agriculture biointensive.Publications
« Il n’y a qu’une solution : décroître très fortement »
Dans cet article publié sur le site d’Usbek & Rica, Hélène Grosbois réfléchit sur la façon de mener une transition générale.En images